Fondateur du Groupe DocteGestio, Bernard Bensaid est un personnage hors du commun. Passionné par les nouvelles technologies et curieux des nouvelles organisations sociales, il s’appuie sur ses solides connaissances en sciences économiques pour créer une entreprise multi-facettes qui développe ses activités dans des secteurs variés qui vont de l’immobilier à la santé en passant par l’hôtellerie. Mais en plus d’être un homme d’affaires à succès, Bernard Bensaid affiche à son curriculum vitae un parcours d’économiste de renom.
Retour sur le parcours d’un homme hors du commun
Bernard Bensaid est né à Casablanca en 1961. S’il entame sa scolarité au Maroc, c’est à Paris qu’il passe son Baccalauréat en 1977 et s’oriente ensuite vers des études universitaires en mathématiques (DEA à l’Université Paris VII) et en sciences économiques (DEA à l’Université Paris I). En parallèle de ce double cursus universitaire, il intègre la prestigieuse école Polytechnique. Surnommée « l’X » en France, cette école d’ingénieurs a été fondée en 1794 et militarisée par Napoléon Ier en 1804. Placée sous la tutelle du Ministère de la défense, elle est une grande école militaire principalement connue pour former des ingénieurs appelés polytechniciens. Son concours d’admission compte parmi les plus anciens et les plus difficiles mais il est aussi possible d’y entrer via des cursus universitaires parallèles. Le prestige de son enseignement en fait une école dont l’image est associée à la sélectivité et à l’excellence.
Pour mettre en application son diplôme d’ingénieur, Bernard Bensaid choisit l'École Nationale de la Statistique et de l'Administration Économique (ENSAE) comme école d’application. L’ENSAE a été créée par la Commission des Titres d’Ingénieurs il y a plus de 70 ans. En France, elle est la seule grande école d’ingénieurs spécialisée en économie, statistique, finance, Data Science et actuariat. La double compétence en statistique et en économie trouve son fondement dans la parfaite maîtrise des outils mathématiques. Ses ingénieurs se forment ainsi aux métiers des secteurs industriels et tertiaires dans lesquels des compétences en innovation scientifique sont indispensables. Dans le secteur de la banque par exemple, des assurances ou des grandes entreprises des secteurs de l’énergie et des transports, les entreprises de conseil, les instituts de sondage ou encore les organismes publics français et internationaux. C’est en 1986 que Bernard Bensaid obtient son diplôme de fin de cycle à l’ENSAE. Il s’oriente alors vers un doctorat en sciences économiques et prépare une thèse sur les mécanismes d’incitation.
La recherche, fil rouge d’une première partie de carrière
La théorie sur les mécanismes d’incitation analyse comment fonctionnent les marchés et les institutions économiques. En tenant compte des asymétries d’information (notamment les situations où les acteurs mentent risquant de faire échouer les transactions ou de faire dévier le prix en dehors du socialement optimal) elle étudie leur manière d’émerger selon l’intérêt des créateurs. C’est ainsi qu’elle enrichit la pensée de main invisible, issue de la théorie classique et qui évoque notamment le cas où les hypothèses même très strictes ne peuvent pas être vérifiées à cause de la concurrence imparfaite par exemple, ou de l’information imparfaite. La théorie sur les mécanismes d’incitation montre que l’attribution optimale de biens entre les intermédiaires peut avoir lieu grâce à la mise en place de mécanismes institutionnels d’incitation mais aussi grâce à des marchés. Mais elle montre aussi que pour l’attribution de biens publics, il n’existe pas de marché efficient. Cette théorie permet ainsi la conception de jeux où les agissants doivent remplir des objectifs qu’auront déterminés les créateurs.
Economiste émérite, il est récompensé par le prix Gaétan Pirou
En 1988 Bernard Bensaid devient donc docteur en sciences économiques grâce à sa thèse et ses travaux sont récompensés par le prix « Gaétan Pirou » de la Chancellerie des Universités. Consignataire des traditions de l’ancienne Université de Paris, la Chancellerie des Universités de Paris attribue des prix provenant de dons et de legs accordés à l’ancienne Université de Paris ou à certaines institutions d’enseignement supérieur d’Ile de France. Le prix « Gaétan Pirou » rend hommage à Gaétan Pirou, professeur d’économie et rédacteur en chef de la Revue d’Economie Politique, également écrivain sur les économistes institutionnalistes américains et les doctrines économiques. Au cours de sa carrière, cet économiste émérite fut aussi entre 1927 et 1931, le directeur du cabinet du Président du Sénat ; Paul Doumer.
Passionné par l’économie mais aussi par les nouvelles organisations sociales, Bernard Bensaid profite de la préparation de sa thèse pour participer à la création du Centre de Recherche de la Banque de France.
Voilà donc comment Bernard Bensaid est, à l’âge de 28 ans, ingénieur Polytechnicien, diplômé de l’École Nationale de la Statistique et de l'Administration Économique (ENSAE) et titulaire d’un Doctorat en sciences économiques.
Bernard Bensaid, Professeur des Universités
Mais on le sait, l’histoire ne s’arrête pas là. Après son expérience de 5 ans avec la Banque de France, c’est en tant que consultant pour le Groupe de Recherche Opérationnelle du Crédit Lyonnais que Bernard Bensaid poursuit sa carrière. Son travail consiste alors à mettre en place des processus pour trouver le meilleur choix dans la méthode à opérer dans l’objectif d’aboutir au résultat attendu.
En parallèle, il prépare son agrégation du Supérieur pour devenir Professeur des Universités et obtient son agrégation en 1996.
Les concours d’agrégation de l’enseignement supérieur sont, dans le système d’enseignement supérieur public français, des concours utiles au recrutement de professeurs d’universités dans les matières que sont les sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion. Ils sont accessibles aux titulaires d’une habilitation à diriger des recherches ou d’un doctorat. Dans l’enseignement supérieur en France, les professeurs des universités ont par tradition l’apanage du titre de « Professeur ». Parmi les enseignants-chercheurs, les professeurs des universités bénéficient d’un rang académique « supérieur » et de fait, d’un niveau de rémunération un peu plus élevé. En revanche, il n’existe pas de différence de hiérarchie avec les maîtres de conférences. La vocation des professeurs des universités est d’enseigner prioritairement (mais pas de manière exclusive) sous forme de cours magistraux et de diriger des travaux de recherche.
Ses travaux de recherches le conduisent à la nomination au Prix du Meilleur Jeune Economiste
C’est à l’Institut d’Etudes Politiques de Lille que Bernard Bensaid choisit d’enseigner les sciences économiques et poursuit son travail de recherche dans plusieurs domaines de la théorie économique et notamment l’économie industrielle (elle analyse le comportement des entreprises sur leur marché et étudie par exemple quel est leur pouvoir de marché, plus communément appelé « concurrence imparfaite ». La concurrence imparfaite n’est pas le seul objet d’analyse de l’économie industrielle, elle s’intéresse aussi à la performance des marchés en matière d’efficacité et de bien-être collectif.) La théorie des jeux fait aussi partie des sujets auxquels s’intéresse Bernard Bensaid. (Un domaine mathématique qui conduit à comprendre comment les interactions des choix d’individus conscients de l’existence de ces interactions. Plus précisément, l’étude porte sur des situations dans lesquelles des individus font des choix tout en sachant que la conséquence de leurs choix dépend du choix des autres individus). Le Professeur se penche aussi sur la Finance de marché (ce secteur de la finance observe le fonctionnement et les opérations des marchés financiers. Et plus précisément les émissions, opérations et transactions reposant sur des titres de placement et de financement et l’estimation des risques liés aux actifs de placement, de couverture ou de spéculation. Une discipline qui se place à la croisée des chemins entre les marchés financiers, les instructions financières et les instruments financiers). Bien sur l’économie internationale occupe une place prépondérante dans les recherches de Bernard Bensaid. Elle s’intéresse à la compétitivité économique, aux relations commerciales et économiques entre les pays et à l’évolution des taux de change. L’économie internationale explore plusieurs branches ; les échanges commerciaux, les politiques monétaires, les taux de change et les mouvements de capitaux entre les pays. Et l’étude de l’économie internationale ne va pas sans l’exploration de l’économie bancaire qui étudie les liens entre la monnaie et le crédit au niveau macro-économique et plus particulièrement de savoir comment la Banque Centrale se positionne par rapport aux marchés financiers et comment elle transmet sa politique monétaire.
Pour la pertinence de ses recherches, Bernard Bensaid est nominé pour le Prix du Meilleur Jeune Economiste à l’âge de 35 ans. Ce prix est décerné par le journal Le Monde et le Cercle des économistes. Il récompense un économiste français de moins de 40 ans pour la reconnaissance de son expertise et sa participation active au débat public. Une récompense qui nourrit le développement de la pensée économique française.
Le pas vers le monde des affaires
C’est après cette nomination que le talentueux économiste qu’est Bernard Bensaid franchit le pas vers le monde des affaires. Passionné par les nouvelles technologies, il sait qu’Internet bouscule déjà le monde et les systèmes économiques. Il décide alors d’explorer tout le potentiel que présente l’outil Internet. En 1999, il lance son entreprise online dans le secteur de l’immobilier : c’est la création de Directgestion, le premier administrateur de biens en ligne en France.
Il crée alors Directgestion, le premier administrateur de biens en France sur Internet. Puis dès 2001, il développe une foncière généraliste dans les secteurs de l'habitation, du commerce et du bureau. Fort de cette expérience réussie dans la gestion et l'immobilier, il décide de se lancer dans la gestion d'hôtels et de résidences à partir de 2005, un premier tournant pour son entreprise qui va changer de nom et de dimension. L'ensemble des activités va porter le nom de DocteGestio.